Fiche synthèse

Après le Ve siècle, les belles voies que les Romains avaient soigneusement pavées ont disparu. Traverser l’Europe à pied est alors une aventure périlleuse. Quant à choisir de voyager par la mer, que l’on croit peuplée de monstres, c’est encore bien plus effroyable.

____Qui croise-t-on sur les routes ?
Au moyen âge la plus grande partie des gens ne se déplacent jamais. Pourtant sur les routes, on croise des paysans, des marchands courant de foire en foire, des chevaliers, chevauchant par deux ou trois, pour aller s’affronter dans un nouveau tournoi. On rencontre aussi des pèlerins fatigués, des moines, des soldats. Et encore, des artisans partis rejoindre un chantier, des étudiants ralliant une université, des jongleurs et des ménestrels qui vont de château en château. Tout le monde se retrouve le long des chantiers ou des chemins autour des villes, des lieux saints, sur des ponts, des gués ou des cols de montagnes.

Des chemins semés d’embûches
____Le plus court chemin n’est pas le plus sûr. Souvent on effectue des détours pour éviter le repaire d’un chevalier pillard qui rançonne le voyageur. Gare aussi aux bandits qui surgissent de la forêt ! Comme il faut toujours essayer d’échapper aux mauvaises rencontres et aux guets-apens, on préfère voyager en groupe. Les riches marchands et les seigneurs ont une escorte pour les défendre. Quand la nuit arrive, on se réfugie bien vite dans un château, ou un hospice tenu par des moines. Les voyageurs sont alors souvent regardés d’un mauvais œil et traités de maudits ou de vagabonds.

Un kilomètre à pied…
____Les voyageurs les plus chanceux circulent à dos d’âne, à cheval ou en carriole. Les autres vont à pied, munis d’un bâton qui leur sert de canne ou d’arme. Et ceux, comme les marchands, qui ont des biens à transporter chargent leurs coffres sur le dos des bêtes de somme ou dans les chariots qui s’embourbent parfois sur les chemins.
Pour voyager, il faut avoir le temps, car la route est longue. Un voyageur pressé, tel un marchand, fera 25 à 50 km par jour, selon qu’il lui faut franchir un col ou supporter la pluie. Trois jours sont nécessaires pour aller de Paris à Troyes (179 km) et un mois pour relier Bayonne (sud-ouest de la France) à Gand (Belgique) 1064 km.

Existe-t-il des péages ?
____Oui, si la route est longue elle est aussi coûteuse. Pour traverser les domaines des seigneurs, passer les ponts, franchir les gués, monter sur les bacs ou entrer dans les villes, il faut encore et toujours payer des taxes. Par exemple pour parcourir les 70 km qui séparent Paris de Vierzon, il faut franchir cinq péages en 1448 et s’acquitter à chaque fois de taxes pour les personnes, mais aussi pour le chargement. C’est un représentant du seigneur, le prévôt qui est chargé de prélever cet argent sur les voyageurs. Le pont est le passage obligé pour la circulation des marchandises entre deux régions ou entre les deux rives d’une ville. Les ponts ne sont pas nombreux. Et qu’il soit en pierre ou en bois, le pont fait la fierté de la ville. Il reçoit souvent des aménagements défensifs. Qui tient le pont tient la ville, et même la région.

Voyager sur les rivières est-ce plus rapide ?
____En matière de transport la rivière concurrence la route. IL y a une foule de gens qui travaillent grâce à la navigation fluviale : les marchands, les débardeurs et les portefaix, qui chargent et déchargent les marchandises, et aussi les tireurs qui aident le bateau à avancer.
Le rythme varie selon que le bateau descende ou remonte la rivière. Ainsi, il faudra seulement deux ou trois jours pour aller de Lyon à Beaucaire (sur le Rhône, en France), soit 270 km, et trente à quarante jours pour faire le chemin inverse, car il faut aller remonter le courant. Il faut aussi compter avec les périodes de sécheresse ou de gel qui immobilisent les bateaux et avec les crues qui rendent les rivières impraticables. Le travail s’arrête alors, c’est le temps de réparer et de repeindre les bateaux.
Si on paie pour passer sur un pont, on paie aussi pour passer dessous. Même si le pont a été détruit et que les décombres gênent la navigation, il est fréquent que le marinier continue à payer un droit de passage.

Voyager sur les mers
____Prendre la mer est le moyen le plus rapide de voyager puisqu’un navire peut faire jusqu’à 300 km en 24 heures, si les vents sont favorables. Mais la mer est aussi dangereuse : il faut se méfier du vent, des vagues, des tempêtes et même des calmes plats désespérants. Il y a aussi les pirates avides de butins et tous ces dangers que l’on imagine sur l’océan et ses vastes étendues qui restent inconnues.

Je ne parlerai pas ici du vol à dos de dragons et de la téléportation et encore moins de la boule de cristal, ou du voyage astral n’ayant pas une accréditation suffisante.
Cordialement.

____Distances à cheval :
- le pas : 6 à 7 km par heure
- le trot : 14 à 15 km par heure
- le galop : 20 à 30 km par heure
____Une randonnée : 25 à 40 km par jour avec un cheval peu chargé. Les chevaux souffrent du poids plus que des distances ou de l'allure.
À savoir :
- Plus la distance est longue, plus l'allure est lente. Un cheval qui a été mis à contribution (menant bon train ou longue randonnée) devra être bichonné et prendre du repos.
- Le cheval secoue la tête ou l'encolure ; la crinière ne fait que suivre le mouvement.

____L'auteur, Marc Boulet, est un journaliste français qui se métamorphose physiquement et culturellement (apprentissage d'une langue, de son patois etc...) pour s'insérer dans une société et l'observer de l'intérieur. Dans ce bouquin, il se métamorphose petit à petit en indien de la caste des intouchables. Vous pouvez donc suivre à la fois sa phase de préparation et sa phase d'infiltration. L'autre intérêt est de disposer de l’œil occidental, extérieur à cette culture, mais aussi de sa vision interne.
____On en apprend beaucoup sur le système de castes, leur prolongation dans la société moderne, la manière dont sont perçus les étrangers, leur religion et leurs coutumes...
____Ce journaliste s'est aussi fait passer pour un milliardaire chinois et pour un psychiatre russe, cela peut aussi vous intéresser.

Deux références qui pourraient être utiles aux auteurs de romans historiques ... ou de n'importe quel type d'histoire ayant pour toile de fond le Moyen-Age ou les siècles suivants (mais pas l'Antiquité).
Ces deux ouvrages se lisent assez bien, ça fonctionne par fiches ou chapitres assez courts. Ils proposent un décryptage assez pointu de la vie quotidienne, et par la même occasion de la mentalité des gens d'autrefois, avec un certain nombre de détails et aussi des mots de l'époque (cela peut aider à faire très réaliste dans des descriptions, et aussi à éviter de calquer notre mentalité du XXIe siècle sur les gens d'il y a trois siècles comme on le voit trop souvent).
Bien sûr ces livres concernent essentiellement les paysans, mais c'est aussi instructif sur les villes, les coutumes, et certains chapitres apportent des précisions intéressantes sur les châtelains.
Le premier livre est très général, il fait un petit tour d'horizon sur les habitudes quotidiennes (travail, repas...), annuelles, etc. et les événements d'une vie (par exemple le mariage autrefois). Le second est une analyse assez détaillée des maisons d'antan (de la pauvre chaumière au château), avec ses objets, et les habitudes qui y sont liées (la toilette, les repas, etc)
Voilà... Bref c'est très instructif, et de bons ''guides'' pour viser juste dans les descriptions et se faire une idée de l'ambiance et de la vie, du Moyen-Age jusqu'au début du XXe siècle.

Topito s'est amusé à mettre en ligne son top 10 des îles "paradisiaque" les plus effrayantes du monde. Ces informations sont à prendre pour ce qu'elles sont, mais malgré tout il y a vraiment de quoi s'inspirer pour une bonne histoire d'anticipation, de science-fiction, réaliste ou autre.

Ce dictionnaire ne concerne QUE l'escrime codifiée depuis la renaissance et les termes sportifs actuels.
Et gros gros conseil : si vous écrivez des scènes de combats à l'épée, mais que vous n'y connaissez rien en escrime, surtout abstenez-vous de partir dans du vocabulaire spécifique d’enchaînement et préférez vous limiter à : attaque / retraite / parade / contre-attaque.

REPÈRES TEMPORELS

Le jour est découpé en 8 périodes, chacune débutant par un office religieux. (prières)

•Matines : office de la nuit (Minuit)
•Laudes : office de l'aube (3h)
•Prime : office de l'aurore (6h)
•Tierce : office de la 3ème heure (9h)
•Sexte : office de la 6ème heure (12h)
•None : office de la 9ème heure (15h)
•Vêpres : office du soir (18h)
•Complies : office du retour au calme (21h), le coucher du soleil

NOTE : Il existe historiquement plusieurs définitions, dû par exemple au fait que ce n'est qu'au Ve siècle que Prime fut ajouté, et à des définitions différentes en Orient et en Occident.

ALIMENTATION

Le pain est, avec les fromages, les racines et les fruits, la base de la nourriture paysanne. Il est fabriqué à partir de farines de seigle, d'avoine ou d'orge, plutôt que de blé. De grosses tranches épaisses, un peu rassies, servent d'assiettes.

Les fruits dépendent de la région et de la saison : on mange des pommes, des prunes, des raisins et des poires (d'un jardin) ainsi que des fraises, des framboises et des mûres (cueillies sauvages en forêts).

Côté légumes, on consomme des racines (carottes, navets, betteraves, salsifis), des féculents (pois, haricots, fèves) et des légumes verts (choux, salades, bettes, cardons, épinards). Le riz, arrivé d'orient, n'est véritablement donné qu'aux malades.

La viande la plus courante est le porc et ses dérivés en charcuterie : jambons, saucisses, saucissons, pâtés, lard. Les nobles se réservent le gros gibier (sanglier, cerf, chevreuil), cuit à la broche, et la grosse volaille (poularde, oie, dinde, canard) alors que le peuple se contente de lièvres et de lapins, ainsi que de perdrix, de pigeons, de bécasses, de cailles et autres petits oiseaux, le tout plutôt préparé en ragoût ou en pâté. La poule, la vache et le mouton ne sont servis qu'occasionnellement car on préfère garder ces animaux pour les œufs, le lait et la laine. Le bœuf est l'animal de trait le plus répandu, il est donc lui aussi peu servi à table.

Le poisson est surtout consommé salé et séché.

La boisson principale est le vin, l'eau étant souvent contaminée. Mais, acide, il est toutefois souvent coupé avec de l'eau. La bière et le cidre sont aussi très appréciés.

ANACHRONISMES
La fourchette n'existe pas. On se sert avec les doigts et à l'aide d'une cuillère et d'un couteau.
De même, la pomme de terre, la tomate et les haricots verts n'ont pas encore été découverts au moyen-âge (les 3 proviennent d'Amérique du Sud).

LA NATALITÉ AU MOYEN-ÂGE

Au moyen-âge, les familles se faisaient très tôt. Les filles se mariaient entre 16 et 18 ans pour la plupart, et les garçons entre 22 et 25 ans. Les couples avaient donc leurs premiers enfants à cet âge. Les couples avaient souvent près d'une dizaine (et même plus) d'enfants. Mais la mortalité infantile étant très élevée (manque de soins, hygiène défaillante, confort absent, sévérité du quotidien...), il n'en restait généralement que 4 ou 5 de "fiables".
L'espérance de vie, à l'époque, peut être située entre 50 et 60 ans pour les personnes qui avaient la chance de survivre durant les 10 premières années (si l'on calcule l'espérance de vie d'une manière normale, c'est-a-dire en prenant en compte toutes les naissances, la moyenne tombe entre 35 à 40 ans). La moitié des femmes étaient veuves à 50 ans.

NOTE : Concernant le mariage, cela dépend de ta classe sociale. Plus tu seras riche de famille, plus tu seras mariée (c'est surtout le cas pour les femmes) tôt. Il y a des engagements de fiançailles parfois quelques jours après la naissance de la petite fille pour la marier à 8 ans.