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[Fiche] Comment écrire de la romance.

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Message  Lilia Sam 22 Avr 2023 - 19:39

Fiche tirée du livre du même nom.

Le livre se propose un modèle universelle pour écrire n'importe quelle romance, à l'aide d'exemple.  Bel effort ! Campbell n'y est pas arrivé pour un mythe universelle et, à mon avis, ce livre n'y parvient pas non plus. D'ailleurs, bien que les exemples soient choisis par l'auteur, ces mêmes exemples ne cochent pas toutes les cases. Et, à mon avis, les exemples sont aussi parfois un peu trifouillés pour que ça corresponde à son plan.

Cela dit, pour des personnes qui, comme moi, sont un peu perdus en romance, c'est un très bon bouquin, que je ne regrette pas d'avoir acheté. Je vais noter mes propres remarques en bleu, dans cette fiche. Si c'est écrit en noir, partez du principe que c'est l'avis de l'auteur.

Ah, et si vous préférez, Audrey Martinez résume peu ou prou la même chose, en version podcast



Comment écrire de la romance.


La thématique :

La thématique d’une romance est toujours la même : L’amour résout tous les problèmes.
L'amour permet à deux personnes qui n’étaient pas complètes avant de se rencontrer de s'accomplir et leur union est la solution à tous leurs problèmes existentiels.
Si la thématique, ce n’est pas celle-ci, alors ce n’est pas une romance, c’est autre chose avec une histoire d’amour. Mais pas une romance.

Les personnages :

Les personnages souffrent d’un vide, même s'ils peuvent l'ignorer, et ce n’est qu’au contact de leur âme sœur qu’ils vont se sentir complets.
Un personnage évolue forcément, mais la romance impose un arc de changement positif. Leur cœur brisé sera recollé au contact de leur âme sœur.
Cela implique qu’au début, les personnages ne croient plus en l’amour et ils ont une conception des relations de couple totalement biaisée qui les empêchent d’ouvrir leur cœur. Ils croient en un mensonge (à choisir).

Le mensonge

Le mensonge auquel croit votre personnage est une pensée limitante qui les bloque et les empêche d’être heureux, même s’ils pensent le contraire. Ce mensonge doit montré (pas dit) de façon un peu subtile. Il sera démonté, petit à petit, tout le long du roman, jusqu’à ce qu’il soit réduit à néant à la fin.
Exemple : Une héroïne qui pense que tous les hommes sont séducteurs et frivoles. L’auteur va amener petit à petit l’héroïne à penser autrement.
Plus important : pour que le conflit soit au maximum, il fait que son love intrest correspond le plus possible à son mensonge.
Par exemple, si votre héroïne pensent que les hommes sont séducteurs et frivoles, faites de son love interest un agent immobilier qui utilise son charme pour mieux vendre. Ou carrément un strip-teaseur fêtard.
Définir le Love Interest en fonction du mensonge crée donc du conflit : pour faire comprendre à notre protagoniste que son mensonge est faux, il va falloir se lever de bonne heure !

La blessure secrète

Le mensonge auquel croit le personnage principal n’est pas arrivé là par hasard. Notre personnage y croit parce qu’un évènement marquant dans son passé le lui a fait croire. Un évènement qui est forcément en lien avec les relations humaines, même si pas forcément avec les relations amoureuses. Par exemple, votre héroïne peut penser que tous les hommes sont frivoles parce que son père multipliait les maîtresses, ce qui a causé le suicide de sa mère ? Ou peut-être que son frère a dilapidé tout l’héritage familiale sur les tables de jeux et elle s’attèle depuis à rembourser les dettes de celui-ci ?
Mais dans « blessure secrète », il y a le mot « secret ». En effet, cette blessure doit être gardé secrète pour le love interest jusqu’à ce qu’il a découvre ou que votre personnage la dévoile. Il s’agit d’un moment important qui connecte vos personnages en profondeur. Nous verront plus tard à quel moment cela doit être fait.

Les intrigues
Selon la taille de votre support (novella, roman, saga en 12 tomes), vous pouvez ajoutez plus ou moins d’intrigue. Le choix de la seconde intrigue définira le genre. Par exemple, si c’est une enquête policière, ça peut être de la cosy mystery. Si c’est du fantastique, c’est de la romance paranormale. Il est préférable de ne pas mettre plus de 2 intrigues annexes, même s’il est possible de mettre plus de petites sous-intrigues.
N’oubliez jamais que l’intrigue principale est ici la romance. D’ailleurs, il est possible qu’il s’agisse de la seule et unique intrigue.

La structure :
Certains diront que si la structure est choisi à l’avance, alors le roman ne sera pas original. N’oubliez jamais deux choses : d’abord, toutes les histoires ont déjà été écrite, ce qui change, c’est vous. Ensuite, les lecteurs de romance connaissent (même inconsciemment) les codes. S’ils en lisent, c’est ce c’est ce qu’ils aiment, ce qu’ils viennent chercher. Pas besoin de tout changer, ils sont là pour retrouver ces codes, retrouver cette structure, ce cocon qu’ils aiment.
Cependant, si la romance a ses codes, le sous-genre dans lequel elle s’inscrit à les siens et il est nécessaire d’avoir déjà pas mal lu de ces romans pour comprendre ces codes et les assimiler.

Exemple de sous-genre :

La New Romance : une romance contemporaine avec un peu d’érotisme, notamment une unique et grosse scène du cul qui fait un chapitre entier. Il y a parfois un peu plus, mais ça doit rester équilibré pour que ça reste de la romance. Ce sous-genre a lui-même des sous-genre, comme la working romance, la holiday romance, la jet-set romance…

La romance historique : Une romance qui se passe à une période historique bien particulière. Ici, pas spécialement de code en plus, mais ça demande beaucoup de recherches pour convaincre les lecteurices de la crédibilité de la période choisie. Faux, il y a ses propres codes. J'ai au lu assez pour le savoir

La romance policière une romance où la sous-intrigue est une enquête policière. Le principal écueil à éviter, c’est de s’éloigner de la thématique de la romance ou que l’intrigue policière prenne le pas sur l’intrigue romantique. Dans ce cas, on a alors du policière dans lequel il y a une histoire d’amour, et plus une romance.

La romance fantastique : romance qui inclut des éléments de l’imaginaire. Il y a de la romance de science-fiction, de la romance paranormale, de la bit-lit…  Il y a aussi la romantasy, de plus en plus en vogue en ce moment.

Le New adulte : de la romance avec des personnages à peine majeurs, pour parler aux ados, sans toutefois mettre en scène des ados.

La Dark romance : des jeunes adultes dont des histoires sont torturées, les relations bousculent les codes moraux ou sont interdites ou violentes. Elle se rapproche du drame psychologique

La romance érotique : plus de scène de sexe que dans la New Romance et un langage un peu plus cru aussi, là où la new romance utilisera des métaphores. Attention à ne pas virer dans le porno non plus.

Et, aux USA, deux types de romances qui s’exportent peu en France :
La romance chrétienne : avec une romance et des personnages qui obéissent aux canons de la religion.
La romance second âge : romance qui va sans doute avoir un boom, avec le vieillement de la population. Ça parle de la romance du deuxième, voire du troisième âge.


A propos de la structure

En romance, il est fréquent que l’on alterne les points de vue entre les deux protagonistes. Alors, il s’agit de doubler chaque partie : les DEUX personnages auront une blessures secrète, croiront à un mensonge, et les deux devront passer par les même phases
Chacun des trois actes fait environ 25%. Idéalement de 20 à 30%. Attention, un 1er acte trop court et le lecteur risque de ne pas s’attacher assez aux personnages. Un second acte trop long et le lecteur s’ennuie.

La structure

Acte 1 : Il sert à introduire le récit et les personnages. Il sert aussi à introduire les règles du monde. Par exemple, ça sert à introduire l’époque et le milieu si c’est de l’historique, la mythologie des créatures si c’est de la bit-lit…
Installation : On montre le héros dans son quotidien. Attention, dans un quotidien marquant et caractérisant. Si c’est pour qu’il se lève pour prendre son café, ce n’est pas caractérisant. Mais vous pouvez montrer sa bonté en lui faisant donner son argent pour son repas du midi à un mendiant, par exemple. Gardez en tête son mensonge, sans le dire explicitement. Eviter de trop en dire sur votre personnage. Le lecteur doit avant tout apprendre à l’aimer, plus qu’à le connaitre.

La rencontre : elle doit être marquante. Dramatiquement parlant, elle correspond à l’élément déclencheur. Il s’agit d’un coup de foudre ! MAIS…
Le refus : Le personnage décide que c’est non ! C’est la voix de la raison qui décide contre la voix du cœur. Le lecteur doit comprendre ces raisons et même, éventuellement, être d’accord avec elles. Bref, après avoir enteapperçu un bonheur avec son love interest, le personnage prend ses distances. Ça peut être immédiatement après le premier coup d’œil, ou après une scène ou deux (par exemple, ils passent la nuit ensemble et c’est au petit matin que l’héroïne se rend compte qu’elle a fait une erreur).
Le cadenas : maintenant que les deux personnages ne veulent pas être ensemble, il s’agit de sceller leur destin en les obligeant à se côtoyer au maximum. Ne pas hésiter à mettre des barrières infranchissables, si ces barrières sont trop faibles, les personnages vont s’en aller. Il peux s’agir de limite physique (ils sont bloqués dans un chalet en pleine tempête de neige) ou morale ou psychologique (rival dans une même compétition, mariage arrangé..)

Acte 2 : Il s’agira ici de démonter petit à petit le mensonge du personnage. Il s’agit aussi de montrer, ici, que les deux personnages sont bien fait l’un pour l’autre. Et pas seulement le dire : il faut le montrer !
Cet acte est une sorte de tango relationnel : suis-moi je te fuis, fuis moi je te suis. La relation fera sans cesse trois pas en avant, deux pas en arrière

Second refus : maintenant que vos personnages sont coincés ensembles, il s’agit de faire un rappel du mensonge de votre personnage. Evitez cependant de vous répéter. Si vous avez les deux points de vue, c’est l’occasion de changer : si le premier refus a été vécu du point de vue de A, écrivez le second du point de vue de B. N’hésitez pas à aller un peu plus dans la psychologie de vos personnages, à vous intéresser un peu plus aux raisons qui font qui font qu’ils ne peuvent pas être ensemble.
Première fissure : Maintenant qu’un mur existe entre vos personnages (même dans le cas d’un friends to lover), il va s’agir de mettre de petits coups de marteau dans ce mur pour créer une fissure. La scène va se faire questionner le personnage, c’est un petit pas vers la vérité, c’est une scène qui va commencer à changer la perception que le personnage a de son love interest (et potentiellement le lecteur, aussi). Il faut prendre en revers les certitudes du personnage.
Attraction indéniable : maintenant que la carapace est craquelée, il y a une lente tombée dans les bras l’un de l’autre. Ils pensent l’un à l’autre, sont de plus en plus attirés, mais pas seulement physiquement, mais si ça peut être fortement le cas selon la dose d’érotisme. C’est le moment de jouer avec des scènes avec un contact physique proche : lieu exiguë où les personnages doivent sa cacher, voyage en moto…  
Pourquoi pas ?  Là, c’est comme une seconde brèche dans laquelle le personnage s’engouffre. En général, ça se fait avec un rapprochement physique (baiser, passage sous les draps), ou plus de sentiments s’il y avait déjà eu un rapprochement physique.
A mi-chemin du bonheur : Après le « pourquoi pas ? »,  il s’agit de présenter à votre personnage tout ce qu’il a toujours voulu. Montrez que votre personnage a compris que cette personne peut être la bonne. Il n’en est pas à lâcher des « je t’aime ». N’oubliez pas de le montrer et pas de le dire : ça peut être le personnage qui se confie à son meilleur ami pour se livrer à propos de son love interest, ça peut être une journée idyllique (même feinte), qui laisse entrevoir le bonheur…

Acte 3 : Là, il s’agit de leur en faire baver, de reprendre le mensonge auquel croit votre personnage et de jeter de l’huile sur le feu. Pas de scrupules sur les embuches, allez-y de bon cœur !

L’ombre du doute : Un coup dans la fragile idylle qui vient remettre les pieds sur terre au personnage.
L’ombre s’épaissit : Deuxième faille dans leur idylle, les personnages s’éloignent de plus en plus.
Recul : le personnage fait un gros coup en arrière pour ne pas souffrir. Il le verbalise (à lui, en interne), ou à un personnage tertiaire.
Levée de bouclier : Il y avait un brèche dans le mur qui sépare les deux personnages ? Bah là, l’auteur colmate la brèche : il donne la preuve au personnage qu’il avait raison de ne pas vouloir tomber amoureux. Les personnages se persuadent que l’autre n’est pas ce qui leur faut (quitte à faire des suppositions hasardeuses ou à ne pas regarder plus loin que leur nez).
Séparation : Cette séparation  correspond au climax de la romance. Là où il y a le plus d’émotion. Les personnages se séparent, non pas à cause de pb extérieur, c’est leur choix !  C’est le moment où le lecteur comprend l’ampleur de la blessure secrète du personnage : le personnage choisit de croire à son mensonge plutôt que de prendre le risque de souffrir.

Acte 4 : Dans ce dernier acte, c’est le cœur qui parle et qui rapproche les personnages. Il faut voir le mensonge auquel s’accroche le personnage comme le « méchant » de l’histoire. Le quatrième acte est donc le combat fini contre lui.

Blues : contre-coup de la séparation, le personnage est triste et déprime. Il comprends que cette douleur, il se l’est infligée lui-même.
Décharge électrique : Scène d’un éléctrochoc (inter ou externe) où le personnage comprends qu’il a fait une connerie et décide de reconquérir son amour. Mais il sait que ça ne va pas être facile (parce que l’auteur n’a pas fait les choses à moitié au moment de la séparation), alors il programmer des trucs.
Preuve d’amour : la preuve d’amour doit être spectaculaire, le personnage va braver ses plus grandes peurs. Ces scènes, épiques, ne doivent pas être ratées !
Et ils vécurent heureux : Ne pas supprimer cette partie, montrer à quoi correspond le bonheur tant attendu, comment ils vivent heureux, pour mettre en contraste leur vie par rapport au début.

Quelques conseils pour finir :
Quand vous maîtriserez la structure, n’hésitez pas à jouer avec elle.
Du conflit, du conflit, du conflit ! Ouiiii !
Ne sous-estimez pas la puissance de l’ironie dramatique. Et re ouiiiii !
Lorsque l’on est en pannes, utiliser la méthode du « et si ? »
Lilia

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