[Art] Des Arts Incohérents à la Blague du XXème Siècle
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[Art] Des Arts Incohérents à la Blague du XXème Siècle
Des Arts Incohérents
à la
Blague du XXè Siècle
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Quelques mots d'introduction
à la
Blague du XXè Siècle
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Quelques mots d'introduction
« Une trentaine d'années avant le Dadaïsme, les Incohérents ont accompli un certain nombre de transgressions décisives : désacralisation de l'œuvre d'art, mise en question de la transcendance de l'image. » Ainsi s'exprime Daniel Grojnowski, écrivain et historien français de la modernité du rire et de la culture visuelle du XIXè et XXè siècle. Mais pouvons-nous pour autant dire que les Arts Incohérents se limitent à cette simple désacralisation ? En quoi ce mouvement éphémère (1882-89) diffère-t-il de ceux qui suivirent, et en quoi en fut-il leur précurseur ? Voilà ce que nous allons développer ici, avant de dévoiler la Blague de ce Siècle et de sen défaire ; cet homme, qui se fait injustement appeler le père de l'Art moderne, ce trompeur, cet habile escroc qui s'est fait un nom en copiant ce mouvement-ci, est aussi celui qui a induit un grand nombre de personnes en erreur. Mais celle-ci n'est pas s'en retour.
Cet article se veut de vous dévoiler une partie des arts dont l'oubli fut la censure, dont l'éphémère apparition fut et demeure d'une richesse aussi extraordinaire qu'extravagante. Ces quelques lignes jouent le rôle de prévention, et espèrent pouvoir éclairer chacun pour éviter ainsi toute nouvelle erreurs quant à ce sujet-ci.
Cet article se veut de vous dévoiler une partie des arts dont l'oubli fut la censure, dont l'éphémère apparition fut et demeure d'une richesse aussi extraordinaire qu'extravagante. Ces quelques lignes jouent le rôle de prévention, et espèrent pouvoir éclairer chacun pour éviter ainsi toute nouvelle erreurs quant à ce sujet-ci.
~ A suivre ~
N'oubliez-pas de laisser un avis, de relever des choses incomplètes, floues ou à développer !
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Re: [Art] Des Arts Incohérents à la Blague du XXème Siècle
Les Arts Incohérents est un mouvement artistique français de la fin du XIXème siècle (1882-1886/89) fondé et mené par Jules Lévy, un juif, membre des 25 Hirsutes, auteur de l'anthologie Les Hydropathes (1928), un autre mouvement, humoristique cette fois-ci. Le principe ? Faire rire les français. Oui. Rire. Rire de l'art, rire du monde et de sa rationalité. Rire de l'image, de cette transcendance artistique, rire des codes, de la bienséance. Faire rire un peuple pessimiste.
Les œuvres exposées, car ce sont bien des œuvres, sont faites par des personnes sans nul talent. Amateurs, et encore ; sont exposés des dessins faits par des personnes ne sachant pas dessiner, où tout les matériaux peuvent être utilisée, qu'importent les sources d'inspirations, tout était permis pour provoquer le rire. Le mouvement artistique de la blague, enfin, venait d'être lancé. Je vous citerais la série « monocroïdale » d'Alphonse Allais (« Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige » ; « Récolte de tomates, sur le bord de la mer Rouge par des cardinaux apoplectiques (Effet d'aurore boréale) », etc…). De quoi provoquer la dérision.
C'est en 1882 que Jules Lévy a l'idée de présenter à l'entresol de son domicile une exposition portant le nom de leur mouvement : « Arts incohérents ». Furent conviés « des gens qui ne savent pas dessiner », écrit J. Lévy dans un article du Courrier français de 1885 intitulé « L'Incohérence, son origine, son histoire, son avenir » — ces personnes étaient conscientes qu'elles ne faisaient pas de l'Art, mais qu'elle participaient à la blague du mouvement. Ce lieu d'exposition fut qualifié de « temple de l'Art » et de « cathédrale de l'Avenir », car cet atelier de fortune fut envahi par près de 2000 visiteurs. D'autres manifestations eurent lieu en 1883, où il fut collecté 6700 francs de droits d'entrée et reversés à l'Assistance publique, en 1884 (où Alphonse Allais fini sa série « monocroïdale »), en 1885 pour redonner un stimuli au mouvement qui commençait à s'essouffler. Lors de cette dernière réunion il fait organiser de multiples événements (promenade, pic-nique, bal costumé, etc…). Conscient de l'essoufflement et de l'effet de la répétition trop récurrente de leurs œuvres, en 1886 J. Lévy met en scène l'enterrement de l'Incohérence, qu'il met lui-même en terre, que l'on peut voir sur un dessin d'Uzès représentant « Lévy, Saint et Martyr, enterrant l'Incohérence et renonçant à ses triomphes, malgré les supplications d'E. Goudeau et de ses amis ».
Un ultime sursaut qui ne fit aucun bruit, qui n'attira même pas l'attention des journaux, lors de l'Exposition universelle de 1889, où Jules Lévy voulu faire ressusciter son mouvement : 437 œuvres furent présentées.
J'ai dis plus haut que leur but était de faire rire. De créer la dérision. Denys Riout écrivait à ce propos « [qu']il semble bien que toutes leurs activités se soient situées (réfugiées?) sur le terrain de la plaisanterie. […] Une complicité avec les « sots » est rendue possible par cette stratégie du ton », cette stratégie de subversion. Depuis toujours les arts — ici je parle de peinture — ont essayé de concilier le discours verbal et l'image. Là, avec les Incohérents, il s'agit de faire entrer l’icône en conflit avec le mot (1). Ces jeux de mots, ces calembours, confirment un sentiment d'incertitude auprès du spectateur ; que voir dans ces tableaux ? Ces formulations parodiques, attaques contre le signifié du tableau, traduisent des agressions contre les Anciens et même ceux qui, à leur époque, essayent de ré-hausser l'art (cf Symbolistes). Les Incohérents veulent ici remettre en cause la notion même de l'art, et ce en agressant directement les modes d'expression, les genres, les sujets traités, etc… (2). Ils vont même jusqu'à utiliser le mot art à toutes les sauces possibles en guise de sacrilège : « Lézards cohérents » (Exposition des Arts incohérents de 1883), « Lard incohérent » (numéro du Courrier français du 12 mars 1885).
(1) « Porc Trait par Van Dick » (catalogue de 1884) ; « Saint Doux » (qv commentaire de D. grojnowski sur ce dessin) ou « Le Repassage de la mer rouge » (catalogue de 1886)
(2) « Terre cuite (Pomme de) », « Aquarelle à l'eau de Selz » ; « Nature très morte », « Portrait sans pied » ; « Sainte Marie Alacoque ».
NB : aucune illustration à disposition pour cause de droits d'auteurs (monopole de musée, collections privées, etc…). Vous pouvez néanmoins en trouver quelques uns, mais pas tous.
Les œuvres exposées, car ce sont bien des œuvres, sont faites par des personnes sans nul talent. Amateurs, et encore ; sont exposés des dessins faits par des personnes ne sachant pas dessiner, où tout les matériaux peuvent être utilisée, qu'importent les sources d'inspirations, tout était permis pour provoquer le rire. Le mouvement artistique de la blague, enfin, venait d'être lancé. Je vous citerais la série « monocroïdale » d'Alphonse Allais (« Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige » ; « Récolte de tomates, sur le bord de la mer Rouge par des cardinaux apoplectiques (Effet d'aurore boréale) », etc…). De quoi provoquer la dérision.
C'est en 1882 que Jules Lévy a l'idée de présenter à l'entresol de son domicile une exposition portant le nom de leur mouvement : « Arts incohérents ». Furent conviés « des gens qui ne savent pas dessiner », écrit J. Lévy dans un article du Courrier français de 1885 intitulé « L'Incohérence, son origine, son histoire, son avenir » — ces personnes étaient conscientes qu'elles ne faisaient pas de l'Art, mais qu'elle participaient à la blague du mouvement. Ce lieu d'exposition fut qualifié de « temple de l'Art » et de « cathédrale de l'Avenir », car cet atelier de fortune fut envahi par près de 2000 visiteurs. D'autres manifestations eurent lieu en 1883, où il fut collecté 6700 francs de droits d'entrée et reversés à l'Assistance publique, en 1884 (où Alphonse Allais fini sa série « monocroïdale »), en 1885 pour redonner un stimuli au mouvement qui commençait à s'essouffler. Lors de cette dernière réunion il fait organiser de multiples événements (promenade, pic-nique, bal costumé, etc…). Conscient de l'essoufflement et de l'effet de la répétition trop récurrente de leurs œuvres, en 1886 J. Lévy met en scène l'enterrement de l'Incohérence, qu'il met lui-même en terre, que l'on peut voir sur un dessin d'Uzès représentant « Lévy, Saint et Martyr, enterrant l'Incohérence et renonçant à ses triomphes, malgré les supplications d'E. Goudeau et de ses amis ».
Un ultime sursaut qui ne fit aucun bruit, qui n'attira même pas l'attention des journaux, lors de l'Exposition universelle de 1889, où Jules Lévy voulu faire ressusciter son mouvement : 437 œuvres furent présentées.
J'ai dis plus haut que leur but était de faire rire. De créer la dérision. Denys Riout écrivait à ce propos « [qu']il semble bien que toutes leurs activités se soient situées (réfugiées?) sur le terrain de la plaisanterie. […] Une complicité avec les « sots » est rendue possible par cette stratégie du ton », cette stratégie de subversion. Depuis toujours les arts — ici je parle de peinture — ont essayé de concilier le discours verbal et l'image. Là, avec les Incohérents, il s'agit de faire entrer l’icône en conflit avec le mot (1). Ces jeux de mots, ces calembours, confirment un sentiment d'incertitude auprès du spectateur ; que voir dans ces tableaux ? Ces formulations parodiques, attaques contre le signifié du tableau, traduisent des agressions contre les Anciens et même ceux qui, à leur époque, essayent de ré-hausser l'art (cf Symbolistes). Les Incohérents veulent ici remettre en cause la notion même de l'art, et ce en agressant directement les modes d'expression, les genres, les sujets traités, etc… (2). Ils vont même jusqu'à utiliser le mot art à toutes les sauces possibles en guise de sacrilège : « Lézards cohérents » (Exposition des Arts incohérents de 1883), « Lard incohérent » (numéro du Courrier français du 12 mars 1885).
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(1) « Porc Trait par Van Dick » (catalogue de 1884) ; « Saint Doux » (qv commentaire de D. grojnowski sur ce dessin) ou « Le Repassage de la mer rouge » (catalogue de 1886)
(2) « Terre cuite (Pomme de) », « Aquarelle à l'eau de Selz » ; « Nature très morte », « Portrait sans pied » ; « Sainte Marie Alacoque ».
NB : aucune illustration à disposition pour cause de droits d'auteurs (monopole de musée, collections privées, etc…). Vous pouvez néanmoins en trouver quelques uns, mais pas tous.
~ A suivre ~
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Re: [Art] Des Arts Incohérents à la Blague du XXème Siècle
Pourquoi donc les Arts Incohérents n'ont-ils pas perduré dans le temps, étant donné que leur activité iconoclaste et révolutionnaire annonçait déjà les mouvements artistiques et littéraire que le XXè siècle a connu ? Tout d'abord, et ce au risque de me répéter, je vous rappelle que les Incohérents font avant tout une blague pour susciter le rire chez son public. Or, plus une blague est courte, plus elle est bonne, n'est-ce pas ? Si celle-ci s'éternise, elle devient vite ennuyante ou on en perd le fil. Ceci pourrait expliquer justement cette activité éphémère et ce bide en 1889. Autre raison, Denys Riout écrivait « [qu'] aucune légitimité ou importance n'était revendiquée, aucune postérité n'a pu être envisagée. » En effet, du moment que ces personnes ne savant pas dessiner font une blague, ils n'étaient pas en droit, et n'y pensaient eux-même pas, de revendiquer une quelconque légitimité ou de qualifier leur propre mouvement de mouvement artistique — Jules Lévy s'exprimait à ce propos dans une lettre adressée au Chat Noir : « Nous ne faisons point de l'Art, ceci est une chose parfaitement entendue, et jamais nous n'avons voulu en faire. »
En rester sur cette explication serait ne pas donner toutes les raisons de l'extinction des Incohérents. Il me faut vous rappeler que Jules Lévy était juif, et il faisait appel à « des gens qui ne savent pas dessiner. » Voici quelques notes recopiées pour éclairer ce point-ci :
Là encore, ce n'est qu'une raison parmi d'autres. En 1886, comment expliquer l'enterrement de l'Incohérence par Lévy et les autres membres ? Par la prise de conscience du chef du mouvement ; il voyait bien qu'il fallait que les Incohérents se sabordent d'eux-mêmes car, s'ils continuaient, ils feraient eux-même l'objet de dérision car leurs activités étaient vouées à se répéter sur le même typer d'absurdités, de calembours, etc… La répétition a été leur perte. Qu'on change de couleur et de titre à une toile, on change de peinture, certes, mais ces couleurs (rouge, bleu, vert, etc…) finiront par ressurgir, et, même si le titre aura changé, la toile sera la même que celle du voisin. Le public en aurait été lassé — c'est comparable à tout ces romans de fantasy qui paraissent chaque mois, chaque ans, et qui racontent la même chose, une quête sans réelle importance, avec les mêmes créatures : ça lasse ; c'est comme ces thriller, ces policiers, qui ont une même enquête de fond pour une intrigue différente : ça lasse ; etc…
Deny Riout s'accorde sur le fait qu'il y ait eu une autre raison à la disparition de ce mouvement ; étant fait pour être une blague, ce mouvement était tout sauf sérieux ; pour lui, le sérieux leur a manqué, sans quoi ils auraient perduré. Il s'appuie en développant sur le fait que toute entreprise absurde se légitime en conférant à son entreprise un caution de « sérieuse » perdure dans le temps. Il illustre en parlant du Cubisme, du Suprématisme, De Stijl, mais aussi du Futurisme et du Surréalisme. Pour reprendre ce dernier exemple, dois-je vous rappeler qu'André Breton a, pour légitimer la blague littéraire qui avait succédé au Dadaïsme, écrit un manifeste ? Du moment qu'il y a une trace de démarche sérieuse, le public prend ça au sérieux — pourquoi, pour mon roman, ai-je fais une démonstration par A et par Z de la tri-postulation du mot isolé ? Pour me donner du sérieux à une blague hilarante qui en a fait rire plus d'un. Le sérieux, ce n'est pas seulement écrire un manifeste ou une théorie, c'est aussi s'engager personnellement, avoir une idéologie. Tout artiste de mouvement s'implique dans celui-ci, ce qui amènera A. Breton a réécrire son manifeste, ce qui amènera les membres du surréalisme à s'engager politiquement, — poésie engagée, communisme, — à entrer en résistance — contre l'art lui-même, contre l'oppression allemande, mais aussi contre les personnes trop académiques. « Toutes les avant-gardes qui ont été reconnues, ont présenté le spectacle d'une cohérence et d'un engagement violent : être sérieux, y compris dans la dérision, afin d'être crédible. », rajoute D. Riout, terminant ainsi son article.
En rester sur cette explication serait ne pas donner toutes les raisons de l'extinction des Incohérents. Il me faut vous rappeler que Jules Lévy était juif, et il faisait appel à « des gens qui ne savent pas dessiner. » Voici quelques notes recopiées pour éclairer ce point-ci :
Inspiré par une Muse-sidonie au nez fortement busqué, Jules Lévy, qui porte sous le bras un cartable d'homme d'affaires, se frotte les mains en déclarant : «Je suis le Salis de la rive gauche» (allusion au directeur du «Chat-Noir»). Dans le numéro précédent du Courrier français, organe officiel du groupe, le directeur J. Roques remarquait, à propos du succès du bal des Incohérents, qu'il s'agissait d'une «bonne affaire qui procure plaisirs et profits» à son organisateur.
Dans la France d'avant l'affaire Dreyfus, où tout le monde, y compris les intéressés, admet l'existence d'une «race» juive, l'antisémitisme s'exprime avec une candeur affectueuse […].
Renan s'était depuis longtemps interrogé sur l'apport des sémites à la civilisation, lors de sa leçon inaugurale au Collège de France, le 21 février 1862 : «Dans l'art et la poésie, que leur devons-nous ? Rien dans l'art. Ces peuples sont très peu artistes ; notre vient tout entier de la Grèce.» […]
Juif et bouffon, le cher des Incohérents a été marginalisé par le public, ses disciples et lui-même. L'amateurisme et l'affairisme qu'on lui a prêtés ont permis de le disqualifier : dans le meilleur des cas ses activités prêtent au sourire, au pire elles font naître le mépris. Pour les adeptes de l'art «véritable», il a joué le rôle de repoussoir.
Là encore, ce n'est qu'une raison parmi d'autres. En 1886, comment expliquer l'enterrement de l'Incohérence par Lévy et les autres membres ? Par la prise de conscience du chef du mouvement ; il voyait bien qu'il fallait que les Incohérents se sabordent d'eux-mêmes car, s'ils continuaient, ils feraient eux-même l'objet de dérision car leurs activités étaient vouées à se répéter sur le même typer d'absurdités, de calembours, etc… La répétition a été leur perte. Qu'on change de couleur et de titre à une toile, on change de peinture, certes, mais ces couleurs (rouge, bleu, vert, etc…) finiront par ressurgir, et, même si le titre aura changé, la toile sera la même que celle du voisin. Le public en aurait été lassé — c'est comparable à tout ces romans de fantasy qui paraissent chaque mois, chaque ans, et qui racontent la même chose, une quête sans réelle importance, avec les mêmes créatures : ça lasse ; c'est comme ces thriller, ces policiers, qui ont une même enquête de fond pour une intrigue différente : ça lasse ; etc…
Deny Riout s'accorde sur le fait qu'il y ait eu une autre raison à la disparition de ce mouvement ; étant fait pour être une blague, ce mouvement était tout sauf sérieux ; pour lui, le sérieux leur a manqué, sans quoi ils auraient perduré. Il s'appuie en développant sur le fait que toute entreprise absurde se légitime en conférant à son entreprise un caution de « sérieuse » perdure dans le temps. Il illustre en parlant du Cubisme, du Suprématisme, De Stijl, mais aussi du Futurisme et du Surréalisme. Pour reprendre ce dernier exemple, dois-je vous rappeler qu'André Breton a, pour légitimer la blague littéraire qui avait succédé au Dadaïsme, écrit un manifeste ? Du moment qu'il y a une trace de démarche sérieuse, le public prend ça au sérieux — pourquoi, pour mon roman, ai-je fais une démonstration par A et par Z de la tri-postulation du mot isolé ? Pour me donner du sérieux à une blague hilarante qui en a fait rire plus d'un. Le sérieux, ce n'est pas seulement écrire un manifeste ou une théorie, c'est aussi s'engager personnellement, avoir une idéologie. Tout artiste de mouvement s'implique dans celui-ci, ce qui amènera A. Breton a réécrire son manifeste, ce qui amènera les membres du surréalisme à s'engager politiquement, — poésie engagée, communisme, — à entrer en résistance — contre l'art lui-même, contre l'oppression allemande, mais aussi contre les personnes trop académiques. « Toutes les avant-gardes qui ont été reconnues, ont présenté le spectacle d'une cohérence et d'un engagement violent : être sérieux, y compris dans la dérision, afin d'être crédible. », rajoute D. Riout, terminant ainsi son article.
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