[Fiche Thématique] La Poésie et ses Formes
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[Fiche Thématique] La Poésie et ses Formes
La Poésie et ses Formes
Sommaire
La Poésie pour les Nuls (post 1)
1/Tout d'abord, la poésie, c'est quoi ? 2/Structure
3/Comment compter des syllabes ?
4/La rime
5/Quelques formes poétiques courantes
Première Partie : Les formes poétiques à travers les époques (post 2)
2/ Le poème en prose
3/ Petite histoire du sonnet
Deuxième Partie : Les caractéristiques des formes fixes (post 3)
2/ Autres formes fixes
Article complémentaire (post 4)
1/ La métrique___a. Le e muet
___b. La diérèse
2/ Les rimes
___a. Masculines et féminines
___b. Richesse de la rime
___c. Disposition des rimes
3/ Le rythme
___a. Les coupes
___b. La césure
4/ Grammaire et mètre
___a. L'enjambement
___b. Le rejet
5/ Les strophes
La poésie pour les Nuls
Je ne me considère pas comme poète, mais je pense que les recherches que j'ai effectuées dessus me permettent tout de même d'en dire quelques mots pour aider les débutants. Les experts pourront toujours rajouter des choses ou contredire ce grossier résumé s'ils le désirent.
C'est beaucoup de boulot, donc merci d'être respectueux envers le temps de travail que j'y ai passé (à défaut de sa qualité qui peut être discutable)...
1/Tout d'abord, la poésie, c'est quoi ?
Selon wikipédia, c'est ça :
« La poésie est un genre littéraire très ancien aux formes variées, écrites généralement en vers(il existe cependant des poèmes en prose), qui privilégie l'expressivité de la forme. Elle reste difficile à délimiter, et sa définition fluctue dans le temps, au point que chaque siècle peut lui trouver une fonction et une expression qui varie aussi de poète à poète. Le mot « poésie » vient du grec ποιεῖν (poiein) qui signifie « faire, créer » : le poète est donc un créateur, un inventeur de formes expressives.
Totalement imbittable à mes yeux... Pour moi, c'est tout simplement « la musique de l'écrivain ». Deux concepts : musique (ce qu'on pourrait grossièrement résumer par la forme, même si ce n'est pas tout à fait vrai) et écrire (en gros, le fond). C'est donc de la musique écrite, elle est donc à la fois audible et visuelle (j'insiste sur ce point).
2/Structure
Un poème est constitué de vers qui ne sont rien d'autres que des lignes de mots. Un vers est donc avant tout visuel. Le vers peut être lui-même coupé en hémistiches (moitié du vers) et en césures qui sont des pauses à l'intérieur d'un vers après une syllabe accentuée. Elle obéit à des règles strictes : dans un alexandrin (12 syllabes), elle est située à la 6ème syllabe, dans un décasyllabe (10 syllabes), à la 4ème. La césure peut donc être une hémistiche, mais pas forcément... D'autres coupes du vers peuvent être faites, on les appelle tout bêtement coupes secondaires...
Ces vers peuvent être regroupés en strophes qui, généralement (pas toujours) vont développer une idée, un concept cohérent au sein de cette strophe. A noter qu'un poème peut être constitué d'une seule strophe. Au sein des strophes, les vers peuvent être de même taille, mais pas forcément.
Les vers sont eux-mêmes constitués de mots que l'on peut découper en syllabes. Le décompte de ces syllabes est appelé versification ou métrique. Les syllabes sont les notes de musique de votre poème, elles répondent elles-mêmes à des règles strictes que les poètes transgressent avec plaisir.
3/Comment compter des syllabes ?
Tout le monde sait compter les syllabes dans un mot, cependant, il existe quelques règles en poésie :
- Le -e final d'un mot ne se prononce que s'il est suivi par un mot commençant par une consonne ou un h aspiré (NB : cette règle ne fonctionne que si présence d'un -e, pas du son. Exemple : « En Arles où sont les Aliscans ». Arles doit être compté Ar-les). Certains mots dérogent à cette règle comme vie par exemple. Pourtant les poètes ne suivent pas toujours cette règle...
- Le -e final ne se prononce jamais en fin de vers, c'est ce qu'on appelle une rime féminine. Toute autre rime est dite masculine.
- certains mots peuvent être soumis aux synérèses ou aux diérèses, c'est-à-dire qu'un son peut contenir une ou deux syllabes. Exemple parce que c'est pas très clair : lion. Lion peut-être vu avec une syllabe (synérèse) ou deux syllabes (diérèse), soit lion, soit li-on. L'utilisation de la synérèse et de la diérèse se fait au bon vouloir du poète (s'il y a une règle, je ne la connais pas).
- Le poète peut se permettre certaines libertés dans l'orthographe de certains mots, c'est ce qu'on appelle la licence poétique. Elle doit rester rare cependant... Exemple : encore qui peut s'écrire encor pour s'affranchir du -e.
4/La rime
La rime est la reprise d'un même son à la fin de deux vers. Souvent dans nos têtes, poème et rime sont indissociables, pourtant, la rime est loin d'être indispensable à un poème.
Une rime peut être pauvre ( un seul son semblable [vertu/nu]), suffisante ( deux sons
semblables [raté/félicité] ou riche (au moins trois sons semblables [réussite/plébicite ; félicité/cité]).
Elles peuvent être féminines ou masculines (voir plus haut).
Il existe 3 grands types de rimes, mais il en existe beaucoup d'autres :
- les rimes plates : AABB
- les rimes croisées : ABAB
- les rimes embrassées : ABBA
5/Quelques formes poétiques courantes
Le sonnet : forme poétique fixe probablement la plus connue et d'origine italienne. Il est le plus souvent constitué de 14 vers en alexandrins et commence par deux quatrains de rimes embrassées ou croisées. Toutefois, l'engouement pour le sonnet est probablement du à sa forme extrêmement plastique, c'est-à-dire qu'il a été à maintes reprises malmené pour satisfaire les goûts et les couleurs. Ainsi, on peut retrouver des sonnets en décasyllabes, en octosyllabes, avec plus de deux quatrains, parfois même avec 15 syllabes.
Il existe deux formes de sonnets traditionnelles :
- sonnet marotique : ABBA ABBA CCD EED
- sonnet à forme française : ABBA ABBA CCD EDE
Il en existe évidemment beaucoup d'autres...
Le rondeau : forme poétique constitué de 13 décasyllabes ou octosyllabes. Il est constitué uniquement de 2 rimes. Les vers sont regroupés en un quintil (AABBA), d'un tercet (AAB) et d'un autre quintil (AABBA).
Le ghazel : d'origine persane, c'est un dizain d'alexandrins divisé en trois strophes : un distique (AA), un quatrain (BBBA) et un quatrain final (CCCA).[center]
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La Poésie et ses Formes
Les formes fixes sont codifiées par des règles suivies par les poètes et portent des noms. Les formes libres, comme leur nom l'indique, ne suivent pas un modèle codifié.
Première Partie : Les formes poétiques à travers les époques
1/ Historique des formes poétiques
• Dans l'Antiquité, les poèmes sont caractérisés par le contenu ou le ton (pour plus de détails adressez-vous à princeps qui est mieux placé que moi pour vous faire un "cours" sur le sujet).
— l'épopée : long poème légendaire célébrant un héros ou de hauts faits ; exemple : L'Iliade et L'Odyssée d'Homère, L'Enéide de Virgile.
— l'églogue : petit poème pastoral mettant en scène des bergers et des bergères.
— l'élégie : poème lyrique exprimant une plainte, une douleur, des sentiments mélancoliques.
— la satire : poème où l'auteur attaque les vices et les ridicules de ses contemporains, comme Horace dans la littérature romaine.
• Au XIVè : définition des premières formes fixes. Les Grands Rhétoriqueurs définissent les poèmes à forme fixe par la longueur des strophes et des vers, la disposition des rimes. Guillaume de Machaut est le chef de file de cette école poétique ; ses successeurs pousseront le travail sur la forme et le langage de façon extrême et considérée comme excessive par les poètes de la Pléiade au XVIè. La poésie baroque, à la fin du XVIè, y reviendra. Les principales formes fixes médiévales sont le rondeau et la ballade.
• Au XVIè, la Pléiade. Les principaux poètes représentants l'école de la Pléiade (groupe de 7 poètes qui s'est formé depuis 1549, cf wikipédia) depuis sont Pierre de Ronsard et Joachum du Bellay qui empruntent le sonnet à l'Italie (Pétrarque). Le sonnet connaît un grand succès puisqu'il sera la principale forme fixe du XVIè à la fin du XIXè tout en donnant lieu à des variations. L'ode, emprunté à l'Antiquité, ainsi qu'une épopée en vers : La Franciade (1572).
• Du XIXè au XXè
— Apparition du poème en prose. Le poème en prose voit le jour en 1842 avec le recueil Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand. Les recueils de poèmes en prose s'imposent avec succès au XIXè avec Baudelaire, Le Spleen de Paris (1869), Lautréamont, Les Chants de Maldoror (1869) et Rimbaud, Illuminations (1886) ; au XXè, Francis Ponge, Le Parti pris des choses (1942), et Philippe Jacottet, Paysages aux figures absentes (1970), prolongent la tendance. (J'y rajouterais Max Jacob)
— Amorce de la disparition progressive des formes fixes. L'opposition traditionnelle entre poésie et prose s'efface progressivement sous l'impulsion du mouvement romantique mû par un désir de liberté dans l'art.
— Emprunts et création à partir d'autres formes fixes. De nouvelles formes apparaissent comme le pantoum, emprunté à l'orient et mis en œuvre par Baudelaire ou le haïku (cf Basho), d'origine japonaise, utilisé par Paul Eluard. Certains poètes se sont essayés à des formes qui n'ont plus cours à leur époque : Hugo utilise l'ode, Jules Laforgue se tourne vers les formes traditionnelles dans une "Ballade de retour" adaptée à son temps.
— Dislocation du vers régulier. Ce phénomène laisse la place au vers libre et la création poétique jouit d'une liberté totale (à voir, Voltaire, XVIIIè, faisait du vers libre…). Certains auteurs jouent ainsi sur la disposition graphique de leurs poèmes : c'est le cas des Calligrammes de Guillaume Apollinaire, où le texte se fait dessin et matérialise le sens.
— l'épopée : long poème légendaire célébrant un héros ou de hauts faits ; exemple : L'Iliade et L'Odyssée d'Homère, L'Enéide de Virgile.
— l'églogue : petit poème pastoral mettant en scène des bergers et des bergères.
— l'élégie : poème lyrique exprimant une plainte, une douleur, des sentiments mélancoliques.
— la satire : poème où l'auteur attaque les vices et les ridicules de ses contemporains, comme Horace dans la littérature romaine.
• Au XIVè : définition des premières formes fixes. Les Grands Rhétoriqueurs définissent les poèmes à forme fixe par la longueur des strophes et des vers, la disposition des rimes. Guillaume de Machaut est le chef de file de cette école poétique ; ses successeurs pousseront le travail sur la forme et le langage de façon extrême et considérée comme excessive par les poètes de la Pléiade au XVIè. La poésie baroque, à la fin du XVIè, y reviendra. Les principales formes fixes médiévales sont le rondeau et la ballade.
• Au XVIè, la Pléiade. Les principaux poètes représentants l'école de la Pléiade (groupe de 7 poètes qui s'est formé depuis 1549, cf wikipédia) depuis sont Pierre de Ronsard et Joachum du Bellay qui empruntent le sonnet à l'Italie (Pétrarque). Le sonnet connaît un grand succès puisqu'il sera la principale forme fixe du XVIè à la fin du XIXè tout en donnant lieu à des variations. L'ode, emprunté à l'Antiquité, ainsi qu'une épopée en vers : La Franciade (1572).
• Du XIXè au XXè
— Apparition du poème en prose. Le poème en prose voit le jour en 1842 avec le recueil Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand. Les recueils de poèmes en prose s'imposent avec succès au XIXè avec Baudelaire, Le Spleen de Paris (1869), Lautréamont, Les Chants de Maldoror (1869) et Rimbaud, Illuminations (1886) ; au XXè, Francis Ponge, Le Parti pris des choses (1942), et Philippe Jacottet, Paysages aux figures absentes (1970), prolongent la tendance. (J'y rajouterais Max Jacob)
— Amorce de la disparition progressive des formes fixes. L'opposition traditionnelle entre poésie et prose s'efface progressivement sous l'impulsion du mouvement romantique mû par un désir de liberté dans l'art.
— Emprunts et création à partir d'autres formes fixes. De nouvelles formes apparaissent comme le pantoum, emprunté à l'orient et mis en œuvre par Baudelaire ou le haïku (cf Basho), d'origine japonaise, utilisé par Paul Eluard. Certains poètes se sont essayés à des formes qui n'ont plus cours à leur époque : Hugo utilise l'ode, Jules Laforgue se tourne vers les formes traditionnelles dans une "Ballade de retour" adaptée à son temps.
— Dislocation du vers régulier. Ce phénomène laisse la place au vers libre et la création poétique jouit d'une liberté totale (à voir, Voltaire, XVIIIè, faisait du vers libre…). Certains auteurs jouent ainsi sur la disposition graphique de leurs poèmes : c'est le cas des Calligrammes de Guillaume Apollinaire, où le texte se fait dessin et matérialise le sens.
2/ Le poème en prose
• Cette expression se place sous le signe de l'oxymore, puisqu'elle propose une alliance de termes contraires. En effet, l'écriture se sépare en deux catégories distinctes ; on se rappellera la définition donnée par Molière dans Le Bourgeois gentilhomme : "il n'y a point, pour s'exprimer, que la prose ou les vers", "tout ce qui n'est point prose est vers ; et tout ce qui n'est point vers est prose".
• Le poème en prose condense forme et sens ; le texte, plus ou moins long, est un tout, clos sur lui-même, dont le langage est particulièrement travaillé. Il a été défini par Baudelaire comme étant "le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience" (lettre à Arsène Houssaye, éditeur du Spleen de Paris).
• Joris-Karl Huysmans, dans son roman À Rebours (1884), en propose la définition suivante : "En un mot, le poème en prose représentait, pour Des Esseintes […] l'huile de l'art." Le poème en prose concentre ainsi la puissance du sens de la prose, diluée dans le roman, restituée par une écriture particulière, son auteur étant désigné comme "un alchimiste de génie".
• Le poème en prose condense forme et sens ; le texte, plus ou moins long, est un tout, clos sur lui-même, dont le langage est particulièrement travaillé. Il a été défini par Baudelaire comme étant "le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience" (lettre à Arsène Houssaye, éditeur du Spleen de Paris).
• Joris-Karl Huysmans, dans son roman À Rebours (1884), en propose la définition suivante : "En un mot, le poème en prose représentait, pour Des Esseintes […] l'huile de l'art." Le poème en prose concentre ainsi la puissance du sens de la prose, diluée dans le roman, restituée par une écriture particulière, son auteur étant désigné comme "un alchimiste de génie".
3/ Petite histoire du sonnet
• Définition. Le mot sonnet signifie "petite chanson". Né en Italie au XIIIè, utilisé à partir du XVè par Pétrarque, il est introduit en France par Clément Marot au XVIè et mis en œuvre par les poètes de la Pléiade, Ronsard et du Bellay. Très codifié, il constitue une forme fixe de référence, et subira, au cours de son emploi et de son histoire, des variations qui traduiront les positions des poètes à l'égard des règles.
• La forme du sonnet est au service de son sens et de son expressivité. En effet, les deux quatrains doivent former une unité de sens et s'opposer aux deux tercets contenant une idée autre ou complémentaire ; enfin, le dernier vers marque une conclusion ou une chute.
NB : sonnet régulier : un quatrain = 1 phrase. Dans les quatrains, les rimes doivent être embrassées et être les même dans les deux quatrains : José-Maria de Hérédia, "Les Conquérants" (Les Trophées) : "natal / hautaines / capitaines / brutal. métal / lointaines / antennes / Occidental". Les deux tercets doivent à eux deux faire 1 phrase. Pour les rimes, règle des féminins, masculins, pluriels, singuliers (cette règle peut-être omise si on regarde les sonnets réguliers de C.B.)
sonnet irrégulier : sonnet qui ne respecte que la forme (2 quatrains puis 2 tercets) mais pas les règles énoncées ci-dessus.
• Sa réception. Le sonnet est salué au cours des siècles, de Boileau : "un sonnet sans défauts vaut seul un long poème", à Baudelaire : "parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense. Tout va bien au sonnet, la bouffonnerie, la galanterie, la passion, la rêverie, la méditation philosophique." (lettre datée de 1860). Mais il est également critiqué : Molière s'en moque dans Les Femmes savantes, où un ridicule poète précieux lit son "Sonnet sur la fièvre de la princesse Uranie" qui fait se pâmer son auditoire de femmes savantes tout aussi ridicules.
• Le sonnet mis à mal. Par la suite, certains poètes jouent avec le sonnet et ses contraintes : c'est le cas de Tristan Corbière dans Les Amours jaunes (1873) avec "1 sonnet" dont le sous-titre donne le ton : "Avec la manière de s'en servir / Réglons notre papier et formons bien nos lettres". Le poème rappelle les règles du sonnet de façon ludique et plaisante. Corbière pratique également l'inversion de l'ordre des strophes dans un autre poème, "Le Crapaud", qui commence par les tercets.
• La forme du sonnet est au service de son sens et de son expressivité. En effet, les deux quatrains doivent former une unité de sens et s'opposer aux deux tercets contenant une idée autre ou complémentaire ; enfin, le dernier vers marque une conclusion ou une chute.
NB : sonnet régulier : un quatrain = 1 phrase. Dans les quatrains, les rimes doivent être embrassées et être les même dans les deux quatrains : José-Maria de Hérédia, "Les Conquérants" (Les Trophées) : "natal / hautaines / capitaines / brutal. métal / lointaines / antennes / Occidental". Les deux tercets doivent à eux deux faire 1 phrase. Pour les rimes, règle des féminins, masculins, pluriels, singuliers (cette règle peut-être omise si on regarde les sonnets réguliers de C.B.)
sonnet irrégulier : sonnet qui ne respecte que la forme (2 quatrains puis 2 tercets) mais pas les règles énoncées ci-dessus.
• Sa réception. Le sonnet est salué au cours des siècles, de Boileau : "un sonnet sans défauts vaut seul un long poème", à Baudelaire : "parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense. Tout va bien au sonnet, la bouffonnerie, la galanterie, la passion, la rêverie, la méditation philosophique." (lettre datée de 1860). Mais il est également critiqué : Molière s'en moque dans Les Femmes savantes, où un ridicule poète précieux lit son "Sonnet sur la fièvre de la princesse Uranie" qui fait se pâmer son auditoire de femmes savantes tout aussi ridicules.
• Le sonnet mis à mal. Par la suite, certains poètes jouent avec le sonnet et ses contraintes : c'est le cas de Tristan Corbière dans Les Amours jaunes (1873) avec "1 sonnet" dont le sous-titre donne le ton : "Avec la manière de s'en servir / Réglons notre papier et formons bien nos lettres". Le poème rappelle les règles du sonnet de façon ludique et plaisante. Corbière pratique également l'inversion de l'ordre des strophes dans un autre poème, "Le Crapaud", qui commence par les tercets.
Exemple pour concrétiser la forme du sonnet
LA DOGARESSE (sonnet régulier)
Le palais est de marbre où, le long des portiques,
Conversent des seigneurs que peignit Titien,
Et les colliers massifs au poids du marc ancien
Rehaussant la splendeur des rouges dalmatiques.
Ils regardent au fond des lagunes antiques,
De leurs yeux où reluit l'orgueil patricien,
Sous le pavillon clair du ciel vénitien
Etinceler l'azur des mers Adriatiques.
Et tandis que l'essaim brillant des Cavaliers
Traîne la pourpre et l'or par les blancs escaliers
Joyeusement baignés d'une lumière bleue,
Indolente et superbe, une Dame, à l'écart,
Se tournant ) demi dans un flot de brocart,
Sourit au négrillon qui lui porte la queue.
José-Maria de Hérédia, Les Trophées
LE MAUVAIS MOINE (sonnet irrégulier car les rimes des quatrains sont croisés et que les deux tercets forment deux phrases et non une seule)
Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles
Etalaient en tableaux la sainte Vérité,
Dont l'effet, réchauffant les pieuses entrailles,
Tempérait la froideur de leur austérité.
En ces temps où du Christ florissaient les semailles,
Plus qu'un illustre moine, aujourd'hui peu cité,
Prenant pour atelier le champ des funérailles,
Glorifiait la Mort avec simplicité.
— Mon âme est un tombeau que, mauvais cénobite,
Depuis l'éternité je parcours et j'habite ;
Rien n'embellit les murs de ce cloître odieux.
Ô moine fainéant ! quand saurais-je donc faire
Du spectacle vivant de ma triste misère
Le travail de mes mains et l'amour de mes yeux ?
C.B., Les Fleurs du Mal
- Invité
- Invité
Re: [Fiche Thématique] La Poésie et ses Formes
Deuxière Partie : Les caractéristiques des formes fixes
1/ Les principales formes fixes
• Le rondeau : forme médiévale brève et circulaire composé de trois strophes (un quintil, un tercet puis un quintil), il est constitué à partir de deux rimes sur treize vers. Le premier vers est repris comme refrain à la fin de la deuxième et de la troisième strophe.
=> à lire : Charles d'Orléans : "Le temps a laissé son manteau…" ICI en français, vieux français et anglais + explication et analyse
=> à lire : Charles d'Orléans : "Le temps a laissé son manteau…" ICI en français, vieux français et anglais + explication et analyse
• La ballade : forme médiévale composé de trois strophes et d'une demi-strophe, terminées par un refrain. La demi-strophe finale, appelée l'envoi, débute par une apostrophe qui dédie le poème. Les trois premières strophes sont carrées : des huitains d'octosyllabes pour la ballade, des dizains de décasyllabes pour la grande ballade.
=> à lire : François Villon : "L'épitaphe Villon" dite "Ballade des pendus", "Ballade des dames du temps jadis"
=> à lire : François Villon : "L'épitaphe Villon" dite "Ballade des pendus", "Ballade des dames du temps jadis"
• L'ode : forme empruntée à l'Antiquité, assez souple. Elle est composée d'une série de strophe de même longueur, en octosyllabes, décasyllabes ou alexandrins.
=> à lire : Ronsard, Ode à Cassandre, "Mignonne, allons voir si la rose…" comporte trois sirains d'octosyllabes.
=> à lire : Ronsard, Ode à Cassandre, "Mignonne, allons voir si la rose…" comporte trois sirains d'octosyllabes.
• Le sonnet : forme empruntée à l'Italie. Il est composé d'alexandrins, de décasyllabes ou d'octosyllabes. Mis en œuvre au XVIè, il connaîtra des variations dans la disposition des rimes. Le sonnet français : quatorze vers répartis en deux quatrains aux rimes embrassées et deux tercets contenant une rime suivie puis deux rimes croisées. Le sonnet dit italien comporte dans les tercets une rime suivie puis deux rimes embrassées. Le sonnet irrégulier : des rimes croisées dans les quatrains (ou suivies aussi…).
=> à lire : José-Maria de Hérédia, "Les Conquérants". (1893), sonnet français régulier en alexandrins.
=> à lire : José-Maria de Hérédia, "Les Conquérants". (1893), sonnet français régulier en alexandrins.
2/ Autres formes fixes
• L'épître. Héritée de l'Antiquité, sorte de lettre en vers, elle a une forme assez libre. Elle se prête aux sujets de circonstance et contient une requête (Clément Marot, "Epître au Roy", 1527) ou traite d'un sujet politique ou moral (Lamartine utilise cette forme pour exhorter à l'action politique dans les Recueillements poétiques, 1939).
• Le pantoum. D'origine orientale, cette forme a été reprise par Baudelaire dans "Harmonie du soir" ; le pantoum est construit sur deux rimes dans quatre quatrains d'alexandrins qui jouent sur la reprise de certains vers ; le deuxième vers de chaque quatrain devient le premier vers du quatrain suivant, le quatrième devient le troisième de la strophe suivante.
• Le haïku. D'origine japonaise, cette forme poétique très brève est constituée de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes. Elle a été utilisée par Paul Eluard.
• L'épigramme. Courte pièce, héritée de l'Antiquité, d'une dizaine de vers à l'origine, qui propose une tonalité satirique. Elle est appréciée pour son aspect ludique et mondain dans les salons littéraires du XVIIè et du XVIIIè. boileau la définit avec condescendance : elle "n'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné". L'Epigramme contre Jean Fréron est un exemple très célèbre d'épigramme composée par Voltaire en 1762 contre un journaliste, adversaire des philosophes des Lumières :
L'autre jour au fond d'un vallon,
Un serpent piqua Jean Fréron ;
Que croyez-vous qu'il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.
• Le pantoum. D'origine orientale, cette forme a été reprise par Baudelaire dans "Harmonie du soir" ; le pantoum est construit sur deux rimes dans quatre quatrains d'alexandrins qui jouent sur la reprise de certains vers ; le deuxième vers de chaque quatrain devient le premier vers du quatrain suivant, le quatrième devient le troisième de la strophe suivante.
• Le haïku. D'origine japonaise, cette forme poétique très brève est constituée de trois vers de cinq, sept et cinq syllabes. Elle a été utilisée par Paul Eluard.
• L'épigramme. Courte pièce, héritée de l'Antiquité, d'une dizaine de vers à l'origine, qui propose une tonalité satirique. Elle est appréciée pour son aspect ludique et mondain dans les salons littéraires du XVIIè et du XVIIIè. boileau la définit avec condescendance : elle "n'est souvent qu'un bon mot de deux rimes orné". L'Epigramme contre Jean Fréron est un exemple très célèbre d'épigramme composée par Voltaire en 1762 contre un journaliste, adversaire des philosophes des Lumières :
L'autre jour au fond d'un vallon,
Un serpent piqua Jean Fréron ;
Que croyez-vous qu'il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.
- Invité
- Invité
Re: [Fiche Thématique] La Poésie et ses Formes
Article complémentaire : éléments de versification
1/ La métrique
Un vers contient un nombre de syllabes déterminé appelé mètre. Les mètres les plus fréquemment utilisés sont :
— l'alexandrin, de 12 syllabes ;
— le décasyllabe, de 10 syllabes ;
— l'octosyllabe, de 8 syllabes.
a. Le e muet
Dans le compte des syllabes, le e muet ne se prononce jamais (il est caduc) en fin de vers. En revanche, il se prononce le plus souvent à l'intérieur des vers, sauf lorsqu'il précède une voyelle :
Ex. "Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée." (Hugo)
b. La diérèse
Deux voyelles d'ordinaire confondues dans la même syllabe peuvent, pour les besoins de la métrique (pour conserver le même nombre de syllabes), être dissociées :
E. "Les sanglots longs
__Des vi-olons" (Verlaine)
NB : l'inverse s'appelle une synérèse.
2/ Les rimes
Les sons communs à au moins deux vers et placés à l'extrémité du vers (dont ils sont une délimitation) s'appellent des rimes.
a. Masculines et féminines
Le e caduc final du vers caractérise la rime féminine, par opposition à la rime masculine. Tout changement de rime entraîne généralement un changement de son genre, rimes féminines et masculines alternant.
b. Richesse de la rime
Le nombre des sons (phonèmes) communs à deux mots qui riment définit la richesse de la rime :
— 1 phonème commun pour les rimes pauvres (pot/beau) [o] ;
— 2 phonèmes communs pour les rimes suffisantes (lyre/partir) [iR] ;
— 3 phonèmes communs (ou plus) pour les rimes riches (prendre/entendre) [xdR].
c. Disposition des rimes
On distingue trois schémas (cf article de krox) :
• les rimes plates ou suivies (AABB)
Ex. "Je m'étais endormi le soir près de la grève.
___Un vent frais m'éveilla, je sortis de mon rêve,
___J'ouvris les yeux, je vis l'étoile du matin.
___Elle resplendissait au fond du ciel lointain." (Hugo)
• les rimes croisées (ABAB)
Ex. "Mon cœur lassé de tout, même de l'espérance,
___N'ira plus de ses vœux importuner le sort ;
___Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
___Un asile d'un jour pour attendre la mort." (Lamartine)
• les rimes embrassées (ABBA)
Ex. "Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne,
___Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
___Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau ?
___O poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne." (Musset)
3/ Le rythme
a. Les coupes
Elles dépendent des accents toniques (`dans l'exemple) puisque chaque coupe est placée immédiatement après la syllabe accentuée :
Ex. "Voici des frùits,/ des fleùrs,/ des feù/illes et des brànches" (Verlaine)
b. La césure
Elle désigne une pause forte, séparent le vers en deux parties. La césure divise l'alexandrin en deux moitiés appelées hémistiches.
Ex. "Voici les fruits, des fleurs //, des feuilles et des branches" (Verlaine)
4/ Grammaire et mètre
a. L'enjambement
Quand un groupe grammatical n'est pas achevé en même temps que le vers ou l'hémistiche, mais se prolonge sur le vers ou l'hémistiche suivant (ce qui provient d'un décalage entre la grammaire et le mètre), on relève l'enjambement.
Ex. "Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
___N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour." (Lamartine)
b. Le rejet
Lorsque l'enjambement se réduit à un seul mot, à un seul terme bref, on le dénomme rejet :
Ex. "Accrochant follement aux branches des haillons
___D'argent. (…)" (Rimbaud)
NB : l'inverse s'appelle un contre-rejet.
5/ Les strophes
Les groupements de vers s'appellent des strophes. Ces strophes sont délimitées par un schéma de rimes commun, et marquées par l'isolement typographique.
Les strophes ont des dénominations particulières en fonction du nombre de vers qu'elles comprennent :
— le distique, 2 vers ;
— le tercet, 3 vers ;
— le quatrain, 4 vers ;
(le quintil [5], le sizain [6], le septain [7], le huitain [8], le neuvain [9], le dizain [10], le onzain [11], le douzain [12]).
Un vers contient un nombre de syllabes déterminé appelé mètre. Les mètres les plus fréquemment utilisés sont :
— l'alexandrin, de 12 syllabes ;
— le décasyllabe, de 10 syllabes ;
— l'octosyllabe, de 8 syllabes.
a. Le e muet
Dans le compte des syllabes, le e muet ne se prononce jamais (il est caduc) en fin de vers. En revanche, il se prononce le plus souvent à l'intérieur des vers, sauf lorsqu'il précède une voyelle :
Ex. "Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée." (Hugo)
b. La diérèse
Deux voyelles d'ordinaire confondues dans la même syllabe peuvent, pour les besoins de la métrique (pour conserver le même nombre de syllabes), être dissociées :
E. "Les sanglots longs
__Des vi-olons" (Verlaine)
NB : l'inverse s'appelle une synérèse.
2/ Les rimes
Les sons communs à au moins deux vers et placés à l'extrémité du vers (dont ils sont une délimitation) s'appellent des rimes.
a. Masculines et féminines
Le e caduc final du vers caractérise la rime féminine, par opposition à la rime masculine. Tout changement de rime entraîne généralement un changement de son genre, rimes féminines et masculines alternant.
b. Richesse de la rime
Le nombre des sons (phonèmes) communs à deux mots qui riment définit la richesse de la rime :
— 1 phonème commun pour les rimes pauvres (pot/beau) [o] ;
— 2 phonèmes communs pour les rimes suffisantes (lyre/partir) [iR] ;
— 3 phonèmes communs (ou plus) pour les rimes riches (prendre/entendre) [xdR].
c. Disposition des rimes
On distingue trois schémas (cf article de krox) :
• les rimes plates ou suivies (AABB)
Ex. "Je m'étais endormi le soir près de la grève.
___Un vent frais m'éveilla, je sortis de mon rêve,
___J'ouvris les yeux, je vis l'étoile du matin.
___Elle resplendissait au fond du ciel lointain." (Hugo)
• les rimes croisées (ABAB)
Ex. "Mon cœur lassé de tout, même de l'espérance,
___N'ira plus de ses vœux importuner le sort ;
___Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
___Un asile d'un jour pour attendre la mort." (Lamartine)
• les rimes embrassées (ABBA)
Ex. "Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne,
___Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
___Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau ?
___O poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne." (Musset)
3/ Le rythme
a. Les coupes
Elles dépendent des accents toniques (`dans l'exemple) puisque chaque coupe est placée immédiatement après la syllabe accentuée :
Ex. "Voici des frùits,/ des fleùrs,/ des feù/illes et des brànches" (Verlaine)
b. La césure
Elle désigne une pause forte, séparent le vers en deux parties. La césure divise l'alexandrin en deux moitiés appelées hémistiches.
Ex. "Voici les fruits, des fleurs //, des feuilles et des branches" (Verlaine)
4/ Grammaire et mètre
a. L'enjambement
Quand un groupe grammatical n'est pas achevé en même temps que le vers ou l'hémistiche, mais se prolonge sur le vers ou l'hémistiche suivant (ce qui provient d'un décalage entre la grammaire et le mètre), on relève l'enjambement.
Ex. "Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
___N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour." (Lamartine)
b. Le rejet
Lorsque l'enjambement se réduit à un seul mot, à un seul terme bref, on le dénomme rejet :
Ex. "Accrochant follement aux branches des haillons
___D'argent. (…)" (Rimbaud)
NB : l'inverse s'appelle un contre-rejet.
5/ Les strophes
Les groupements de vers s'appellent des strophes. Ces strophes sont délimitées par un schéma de rimes commun, et marquées par l'isolement typographique.
Les strophes ont des dénominations particulières en fonction du nombre de vers qu'elles comprennent :
— le distique, 2 vers ;
— le tercet, 3 vers ;
— le quatrain, 4 vers ;
(le quintil [5], le sizain [6], le septain [7], le huitain [8], le neuvain [9], le dizain [10], le onzain [11], le douzain [12]).
Remarques :
— Le sonnet est le plus connu et le plus ordinaire des poèmes qui ont une forme fixe (fixée par la tradition : stances, longues strophes que l'on trouve en poésie et théâtre, contrerimes, cf Paul-Jean Toulet dans Arles ; cf articles précédents). Il comprend deux quatrains et deux tercets.
— Il existe des poèmes en prose qui sont de courts morceaux de prose dans lesquels les images, les rythmes et les sonorités ont une importance particulière (Ex. Les Petits Poèmes en prose, C.B.).
— On appelle vers libre le vers qui s'est débarrassé des contraintes de la versification (métrique et rimes) :
Ex. "Je suis couché dans un plaid
___Bariolé
___Comme ma vie
___Et ma vie ne me tient pas plus chaud que ce châle
___Ecossais" (Cendrars)
— Le sonnet est le plus connu et le plus ordinaire des poèmes qui ont une forme fixe (fixée par la tradition : stances, longues strophes que l'on trouve en poésie et théâtre, contrerimes, cf Paul-Jean Toulet dans Arles ; cf articles précédents). Il comprend deux quatrains et deux tercets.
— Il existe des poèmes en prose qui sont de courts morceaux de prose dans lesquels les images, les rythmes et les sonorités ont une importance particulière (Ex. Les Petits Poèmes en prose, C.B.).
— On appelle vers libre le vers qui s'est débarrassé des contraintes de la versification (métrique et rimes) :
Ex. "Je suis couché dans un plaid
___Bariolé
___Comme ma vie
___Et ma vie ne me tient pas plus chaud que ce châle
___Ecossais" (Cendrars)
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